Le Parlement européen a approuvé le nouveau collège de 27 commissaires, proposé par Monsieur Juncker par 423 votes pour, 209 contre et 67 abstentions.
Pour les socialistes ce vote n’est pas un blanc-seing. Nous avons choisi, après une série d’auditions exigeantes d’accorder à ce collège le bénéfice du doute sur sa capacité et sa détermination à réorienter l’Europe. La droite n’a pas la majorité au Parlement européen, c’est ce qui nous a permis de peser sur le programme de travail que proposait Monsieur Juncker. Nous y retrouvons plusieurs de nos propositions, dont le plan d’investissement de 300 milliards d’euros, insuffisant, mais indispensable. A nous d’optimiser sa mise en œuvre, forts de notre position-clé. Nous devons renforcer notre influence, démultiplier nos actions dans l’intérêt des Européens. Car il y a urgence : l’Europe doit redevenir la solution aux yeux des citoyens, sinon elle périra.
Si la situation est si dramatique aujourd’hui, c’est que, depuis 2008, la réponse politique n’a pas été à la hauteur de la crise. Nous devons nous remobiliser autour du projet européen : nous en avons la responsabilité collective. Première urgence : la transition énergétique et écologique, pour la planète, pour un nouveau modèle de développement durable. Autre urgence, la gouvernance économique. Pour nous, celle-ci doit être un outil au service d’une stratégie de sortie de crise.
Nous attendons maintenant de la Commission que préside Monsieur Juncker qu’elle se mette au travail et qu’elle concrétise le plus rapidement possible l’engagement qu’il a pris en faveur du plan d’investissement de 300 milliards d’euros.
Pour la suite, chacune de nos voix sera âprement négociée et nous utiliserons tous les leviers dont nous disposons pour réorienter l’Union vers plus de prospérité, de justice, de solidarité.