Bruxelles – samedi 25 octobre 2014
Hier à Bruxelles, le Sommet dédié à la zone Euro – voulu par François Hollande – a acté que le renforcement de la coordination des politiques économiques était indispensable pour assurer le bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire (UEM).
« Les déséquilibres sont là : chômage trop fort, croissance trop faible, risque de déflation. Chaque jour qui passe fait la preuve que l’UEM est une construction inachevée, et donc en péril face au défi lié à la crise. La persistance de celle-ci oblige enfin tous les acteurs à lancer les travaux visant à établir une véritable Union économique et monétaire. » constate Pervenche Berès, chargée pour la Commission des Affaires Economiques et Monétaires (ECON) de la rédaction du rapport du Parlement européen sur l’examen du cadre de gouvernance économique, et également contre-rapportrice pour la Commission des affaires constitutionnelles du rapport d’initiative sur la gouvernance économique européenne.
« Il est urgent de mettre en place des mécanismes concrets pour renforcer la coordination des politiques économiques, la convergence et la solidarité. Que le Président de la Commission européenne M. Juncker soit chargé de tenir la plume est une bonne chose, car il a su jusqu’à présent faire preuve d’indépendance vis-à-vis des Etats membres, et alors même qu’il représente désormais l’intérêt général européen » ajoute l’eurodéputée.
« Avec les deux rapports dont j’ai la charge, je souhaite contribuer à la mise en place de cette véritable Union économique et monétaire, où les sanctions-saignées et l’austérité ne seraient plus l’alpha et l’omega de la politique économique, où la Troïka ne jetterait plus des milliers de citoyens dans la misère, où 2 chiffres totems n’interdiraient plus un examen attentif de la situation économique afin de tenir compte du contexte et de permettre d’ores et déjà l’utilisation des flexibilités autorisées par les textes eux-mêmes. » souligne Pervenche Berès.
« De plus, le soutien apporté par l’ensemble des chefs d’Etat et de Gouvernement au plan d’investissements de 300 milliards d’euros de M. Juncker est un tournant décisif dans la réorientation de l’Europe initiée par la France. Ce plan est une première étape, nous nous réjouissons de le voir avancer et le Parlement européen entend pleinement y jouer son rôle. Le groupe de travail dirigé par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement permet de réfléchir dès maintenant à l’utilisation des fonds, une fois qu’ils seront disponibles. Ne pas perdre de temps est indispensable, car il y a urgence » conclut la Présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.