Depuis les élections d’octobre 2014 en Ukraine, l’entreprise de déstabilisation du pays menée par Vladimir Poutine se poursuit. Elle signifie des milliers de morts et de blessés ; plus de 150.000 réfugiés : il faut bien désormais appeler « guerre » ce qui se déroule à moins de 3 heures d’avion de Paris.
Face une situation qui n’a fait que s’aggraver, les ministres des Affaires étrangères des quatre pays d’Ukraine, de Russie, de France et d’Allemagne (du format dit « Normandie », puisque ce groupe s’y est constitué à l’occasion de l’anniversaire du débarquement) se rencontraient à Berlin en janvier, pour essayer, d’empêcher une nouvelle aggravation de la situation.
L’accord de cessez-le-feu qui vient d’être obtenu à Minsk par le couple franco-allemand, François Hollande et Angela Merkel, avec le président Poutine et son homologue ukrainien Porochenko doit être salué comme une source d’espoir, même s’il faut rester vigilant tant qu’il ne devient pas réalité sur le terrain. Ce plan franco-allemand prévoirait le retrait des armes lourdes, une plus large autonomie des régions de l’Est de l’Ukraine et la création d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne.
Les négociations se sont déroulées dans un très lourd climat de tension alors que les Etats-Unis brandissaient l’option d’armer les Ukrainiens, pendant que la Russie et ses alliés séparatistes soufflaient le chaud et le froid et jouaient la montre en grignotant du terrain, pour pouvoir imposer leur contrôle, à la force des armes, sur la plus grande partie de l’Est ukrainien.
L’urgence est maintenant que cette solution politique devienne réalité.